Ian Curtis (voc g), Bernard Albrecht (g, voc), Peter Hook (bs), Stephen Morris (d)
J'adore cette photo. J'adore le groupe. La basse de PH aussi...
Une originalité : PH & BA s'échangeaient sur scène leurs instruments...
Tous les disques de JD sont really incontournables (les 3 EP 12" surtout). Y'a un simple archi-collector sorti en début d'année 79 (2 tirages). Cherchez-le ! J'vous aide, ça se passe du côté d'à Rouen et ça doit avoir quelque chose à voir avec un certain Jean-Pierre Turmel... Vous n'avez pas trouvé ? (Rue Louis Ricard au n° 34)...c'était pourtant facile !
Licht und Blindheit (SS33002 - 79)
Faut vraiment tout vous dire ! (JD, comme Buzzcocks, est originaire de Manchester). A l'origine le groupe avait pour nom Warsaw. Ayant des problèmes avec la presse Anglaise, le groupe se rebaptisa.... en pire ! Les 'divisions de la joie' étant le nom donné aux filles (pour la plupart juives) que les officiers nazis contraignaient à se prostituer pour leurs bons plaisirs.... Le ton est donné; JD se fout de tout, n'a pas d'avenir (suicide), et va frapper fort !
TRES FORT !
Evidement, Rouen est présent.
- V/A 10" : Short Circuit : Live At the Electric Circus (Virgin OVED170 - 78) 1 titre 'At a Later Date'. Réed CD par Caroline en 90
La toute première prestation vinylique du groupe (concert le 2 oct 77). Ca chauffe ça ! Original vraiment violent (vu une seule fois à un prix 'abordable'), la réed CD dans les $60. (Je rappelle qu'il n'y a qu'un titre....). Somptueux le titre, remarque.
- EP 7”/12" : An Ideal For Living (Enigma PSS139 - 78) Version CD Collector (3000 exemplaires)
Fantastique! La Machine est lancée.
- 2XSP : Compil : A Factory Sample (Factory Fac2 - 79) 2 titres 'Digital' & 'Glass' JD avec The Durutti Column, John Dowie & Cabaret Voltaire. Ultra Collector
Rarissime et inabordable. J'en ai vu un à €250 ! Ca calme !
- Compil 12" : Earcom 2 (Fast 9 - Avril 79) 2 titres : 'Auto-Suggession' & 'From the Safety To Where' Ultra Collector
- 1st LP : Unknown Pleasures (Factory 79) Ultra Incontournable
1. Disorder
2. Day of the Lords
3. Candidate
4. Insight
5. New Dawn Fades
6. She's Lost Control
7. Shadowplay
8. Wildeness
9. Interzone
10. I Remember Nothing
Pere Ubu Made très nettement marqué (jeu de basse et verre brisé). On peut faire pire comme source d'inspiration ! Ensuite... l'Elève dépasse largement le Maître.... Sur le génial 'Interzone' le groupe atteint la Perfection. Et ce n'est qu'un début....
- SP 7" ou 12" : Transmission / Novelty (Factory FAC13 - 79)
Là, d'accord, c'est violent.... Le pressage Anglais (à gauche) vous pouvez vous y attaquer, Mais..... y'a aussi le Français...... et là.... déjà plus sport !
Stephen Morris : Un son de batterie encore inégalé à ce jour.... (écoutez Isolation...)
- SP 7" : Atmosphere / Dead Souls (Sordide Sentimental 79) ou 12" (Factory 79)
- SP 7" ou 12": Love will Tell Us A Part / These Days (Factory Mai 79 FAC23)
Les 3 Maxis et leurs fameuses B-Sides (le sommet musical Absolu)..... Les Hymnes d'à Rouen. Adoration TOTALE ! Tout le monde les avait.
CLOSER
(Factory Juin 80)
Kicks Your Soul
LE CHEF D' OEUVRE DU MOUVEMENT !
Ce disque dépasse largement le cadre du genre musical qui nous intéresse ici. Il se doit d'être présent dans toutes les discothèques. Dans 50 ans, on considérera 'Closer' au même titre que la 5ème de Beethoven ou Sergent's Pepper aujourd'hui, ça j'en suis sûr !
Vous n'avez pas 'Closer' ? Vous attendez quoi ?
Et dire que cela semble si simple.... L'album est emprunt d'une telle force, d'une telle cohérence, que son impact est immense. Pas une seconde de faiblesse. Chacun des 9 thèmes semble éternellement gravé après une seule écoute. Comme si tout cela était évident. Sorti après leurs 3 maxis, je pensais (comme beaucoup) qu'il était impossible qu'ils fassent mieux au titre de ce second opus. Ben.... Ian peut dormir en paix.... et pour longtemps !
Kurt Cobain (qui peut se reposer aussi), a bien dû écouter l'ambiance délire de 'Atrocity Exhibition' pour ses plans délires à lui...
Parutions posthumes au suicide (par pendaison) de Ian le 18 mai 1980
- 3rd double LP : Still (Factory 80). Compil d'inédits. Le second disque est Live (Eindhoven). Ils ont laissé le moment où le batteur (l'on croit...) s'emberlificote les pinceaux ('Passover') !
- 30th: Réed. De Luxe. Bonus : Un concert enregistré au High Wycombe Town Hall le 2 février 80 (Factory Sept 2007) Absolument Splendide
- flexi : Komakino / Incubation (Factory fac28 - 81)
ou le fameux EP 4 titres (supplément gratuit) édité par la magazine italien Stampa Alternativa en 82
Incubation#1/Incubation#2/You're No Good For Me/Komakino
- SP : Tunnelvision : Watching The Hydroplanes / Morbid Fear (Factory FAC39 - Mai 81)
- Peel Sessions 'The Complete Radio One Recordings' (Strange Fruit 2000)
- Live 'Les Bains Douches' (Fractured 2001) Concert du 18 décembre 1979 - photo ci-dessous
Les 7 titres de ce live ont été enregistrés les 11 & 18 janvier 1980 en ... Hollande (respectivement à Amsterdam et Eindhoven). Ha la la !
Immense Respect Ian Curtis
Comme pour tous les groupes cultes, la musique de JD a fait l'objet d'un nombre important de ressucées de qualités très inégales. Si votre coeur (et votre porte-monnaie) vous en dit, après tout pourquoi pas ! Sachez que dans ce genre de plan, y'a parfois des perles, mais le plus souvent, il faut se contenter des coquilles !
JOY DIVISION est, a mon sens, un groupe aussi important que CLASH, SEX PISTOLS ou NIRVANA. Sa musique n'a pas prit une ride et continue (et continuera) de fasciner.
Une compil indispensable (pour les ceux-ce qu'on pas les originaux) : Permanent (London 90- 95) puisqu'on y retrouve les 3 maxi, et surtout leurs B-Side : 'These Days', 'Novelty' ou 'Something must Break'. Là, évidemment ...
VHS : Here Are The Young Men (Factory 82)
DVD : Once Was The Young Man
Bouquin : la veuve de IC (Deborah) a écrit ses mémoires.... dont elle a cédé les droits pour la réalisation de Control (26 sept 2007) réalisé par Anton Corbijn.
What's You Gonna Do, When It's Over ?
Que penser d'un film pareil ?
Pas facile.... Le groupe n'est pas simple d'accès, et cette sortie à ce petit quelque chose marqué d'un brin d'opportunisme gênant. Puisqu'on est dans les prières posthumes (mais, ho combien, encore vivantes !), parlons en préambule de la fin du voyage. Après la vision du truc, j'suis aller me Massacrer. J'voulais voir la plaque. Je savais qu'elle était là ! La rombière qui ramassait les tables de son salon à thé vidé, n'a rien dit. Y'avait pas intérêt ! En fait, ils en ont mis 2. Une à chaque coin. Y'a inscrit 'Place Dominique Laboubée Auteur Compositeur 1957-2002'. Pour l'instant ça respire encore le neuf. Ca ne durera pas. A Rouen, y'a rien à faire, inexorablement tout se transforme en gris. Au second, juste en face du fantôme de Lionel, au premier étage, y'a un appart à louer....
Photo Cécile Balladino
Le film donc : bon c'est le 30th, on fait un film sur Joy Division.... si on veut après tout. De toute façon, JD est hors du temps. C'est en Noir et Blanc. Bien vu, ça respire l'Athmosphère Mancunienne bas fonds. Ian est gratte papier dans une agence ANPE.... Concert des Pistols : il décide avec ses potes de passer de l'autre côté... Logique.... et de se.... marier.
Le bon : Les acteurs. Sam Riley dans le rôle de Ian est carrément fascinant. Il incarne à merveille (dans les moments noirs) la personnalité complexe et tourmentée du leader de JD. A la fois proche (sentiments humains : incapable de choisir entre raison et passion, en fait on comprend qu'il a besoin des deux) et terriblement lointain (les crises d'épilepsie, les absences, les comportements imprévisibles). Il est vraiment bien (il faut dire que c'est actuellement en Angleterre un excellent acteur de théâtre). De ses 3 acolytes, je n'en ai retenu que 2 : le guitariste (l'unique planche de salut masculine de Ian dans le film) et le bassiste (que l'on fait passé pour un gros boeuf . Ca m'énerve, un type qui a une Ricken* (et qui sait s'en servir) ne peut pas être un gros beauf !).
Extrêmement intéressant sont les rapports de Ian avec sa femme. Ces gens là n'ont rien à voir ensemble. Deborah Curtis est une fille normale : études supérieures laborieuses dont elle est fière, rengaine du quotidien, construction de vie, sortie avec des petits amis (faut qu'elle voit du monde....) sans aucun intérêt (ils ne profèrent que des banalités), imbus d'eux-mêmes de la présence de l'Icone actuelle dans leur soirée (je le connais qu'ils pourront dire....). Qu'est ce que Deborah fout avec un type comme Ian ? Elle est fascinée : il apporte au couple l'émotion et l'urgence (un bébé..... tout de suite !), il flingue la redondance et déglingue la normalité, elle adore ! Les contraires s'attirent. Il l'aime sincèrement. Mais, elle ne peut lui apporter plus. Petit à petit (au fur et à mesure que le groupe s'impose), elle craint (She's Lost Control). Si tu voulais une petite vie pépère, fallait pas épouser un Punk, qui plus est doté d'un talent fou ! Ian supporte seul le poids intellectuel du couple. L'arrivée de leur fille (et ses obligations toujours plus grandes), s'en est trop. Une seule porte de sortie. Deborah, elle, est déjà partie.
Fatalement, y'a la maîtresse de Ian. Oufff ! Une gonzesse à couper le souffle. Elle sort de quel chapeau celle là ? Ah bon, y'a des nanas superbes en Angleterre ? C'est nouveau ça ! J'croyais depuis toujours que la Beauté Subliminale était réservée aux Françaises. Oui, mais dans le film, elle est Belge. Tout s'explique ! Elle est aussi journaliste....
* en fait, PH utilisait une copie. Une Ricken bass... ce n'était pas dans ses cordes financières ça... et ouaip... on ne croirait pas, n'est ce pas ?
Le mec qui joue le rôle de Tony Wilson (patron de Factory, label du groupe) est un déjanté notoire. Il est parfait. Quand au manager.... Du grand Art ! Très lucide sur la situation (il sait que ça ne va pas aller loin et qu'il tient un gang d'une valeur exceptionnelle), il est sublime dans ses combats (désespérés) pour tenter de maintenir le bateau à flot. Control est un film d'acteurs.
L'Histoire : du archi classique. Un groupe météore qui, en moins de 3 ans, a gravé définitivement de son empreinte La Musique (y'a eux et Nirvana).
Le moins bon : Le film insiste lourdement sur le thème adultère. Ca m'a un peu gonflé, mais finalement pas tant que ça ! Plus tard, vers 20h, j'me suis même surpris à en parler librement (avec un flic !). Comme quoi les choses évoluent.
Sauf que JD, côté relations humaines, c'était pas trop leur truc ! Y'avait pas plus froid. Les personnages sont trop humains. Le film rend assez mal l'Atmosphère et l'Etat d'Esprit originel du groupe dans son époque (Ian est venu à Rouen pour le disque...). Ce qui affaiblit l'ensemble. Pas assez de distance. Ian était un créateur qui se devait de se faire mal à lui même. C'était un schizophrène, ne l'oublions pas ! Pour tourmenter les autres, faut savoir s'infliger la première punition.
3 gros défauts : la personnalité transcendante (et très influente, notamment au niveau du son) de Stephen Morris est totalement effacée.
Closer est absent (un comble !)
La confirmation (hélas, un fois de plus renouvelée) que Sylvie est une obsédée sexuelle. D'accord, au bout de 20 ans, je devrais m'y être habitué ! N'empêche, cela reste pénible ! Pour elle, le Melville, c'est l'ancien Ciné Bijou.... où pour 15 malheureux €uros, le jeune type à l'entrée m'a laissé le choix entre la classique turlutte, ou le coup de bambou maison. Intéressant ! Dommage que le film allait commencer (dans les ex clubs), car, vu qu'y'avait personne, en négociant un peu, comme dit Gainsbourg, j'avais des prix de gros !
Le moment le plus fort du film : JD à son apogée jouant 'Digital'.
Superbe ! Le film est d'une précision diabolique : comparez le roadie de droite avec l'original en début d'article.....
Y'a du Bogart dans le personnage de
Tony Wilson
Tony Wilson
28/11/07 : 1h00 du mat : ce soir Fred Chichin (Rita Mitsouko) nous a quitté. Alors que je découvre (enfin) les joies d'Internet et que je capture les sleeves de JD qui me manquaient pour vous envoyer un truc bien sur le groupe , je viens d'apprendre que Tony Wilson..... est décédé ! Y'a des jours comme ça.....
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