jeudi 27 janvier 2011

Led Zeppelin



LZ1
1973




Robert Plant (voc) Jimmy Page (g) John Paul Jones (bs) John Bonham (d)



LE GROUPE !






Nous ce que l'on veut, c'est de la musique comme ça
Et pas autre chose....






- 1st LP : s/t (Atlantic 400311 - Janv 69)

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Alors que la mode est au Flower Power, aux Festivals Géants et aux utopies en tous genres, un groupe fait redescendre tout le monde sur terre en lui faisant faire (très haut) un tour de ballon. Au passage, le disque, complètement novateur, impose un style : Le HARD.

Son succès est immédiat et sa reconnaissance immense. Jusqu'à l'arrivée du Live, Led Zep va régner en Maître sur la Planète Rock. Sortant peu de disques (8 au total), le groupe crée l'évènement à chaque fois qu'il remue le moindre petit doigt tellement sa popularité est grande.


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Ce disque donc : tout début 69, la surprise est totale : oublié (un temps) le psychédélisme, la fumette, l'Amour à tout bout de champ, les revendications monstres..... Pris à froid en plein hiver, l'album propose tout autre chose : la cogne. Les textes, hurlés par le fantastique chanteur qu'est Robert Plant (voix très aigue), sont durs (J'vais te quitter, Plus de Communication, critique de la Dope : Dazed and Confused) et directs. Ils sont supportés par une musique d'excellente facture, composée et joué par le meilleur guitariste de la planète (Jimmy Page) et par une rythmique en plomb lourd (John Paul Jones), genre 'bucheron' (Bonham). Le Hard : un sacré créneau !

- SP : Good Times Bad Times / Communication Breakdown (Atlantic 650153 - 8 août 69)
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- 2nd LP : Led Zeppelin II (Atlantic 40037 - Oct 69)

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Barclay - Série Super Group


C'est ce disque qui mis à genoux les derniers récalcitrants. L'album ne contient que des classiques. Au début des 70', il était rare de rencontrer des gens qui ne possédaient pas cet album.
LZ7 En France, c'est Eddy Barclay qui distribue le groupe.... Il a aussi sous contrat Soft Machine et Jimi Hendrix..... Tout va bien .....



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- 3rd LP : Led Zeppelin III (Atlantic 50002 - Oct 70)

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Discours différent pour le 3ème opus. Le groupe s'essaye aux ballades (hô combien brillantes !) inspirées de la campagne anglaise et du Traditionnel (Braun-Y-Aur Stomp / Gallows Pole / That's The Way / Friends) et continue à proposer sa musique qui survole tout (Immigrant Song / Celebration Day / Since I've Been Loving You). L'album se termine sur un chef d'oeuvre absolu (Hats of To (Roy) Harper) qui scelle définitivement son style inimitable.

Le sommet ? Pas encore....

- SP : Immigrant Song / Hey, Hey What Can I Do (Atlantic 650 226 L / 2091 043 - 71)
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IV






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Atlantic 50008 - Nov 71

Archi Légendaire IV. Disque parfait (que des chefs d'oeuvres), avec en prime Stairway To Heaven qui est la chanson la plus diffusée (toujours à l'heure actuelle) sur les radios Us. Reconnaissance unanime et absolue : Led Zep devient, à ce moment là, Le Plus Grand Groupe du Monde !

Ils se déplacent en Boeing privé, et chacun de leurs concerts (désormais géant) est sold-out.
Plus besoin de mentionner leur nom sur les pochettes.....

Fait partie de toutes les discothèques idéales.

Avec le IV, y'a eux.... et les autres....

- SP : Black Dog / Misty Mountain Hop (Atlantic 10 103 Fra - 72)
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- SP : Rock and Roll / Four Sticks (Atlantic 10156 Fra / 2091 190 - 72)
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- 5th LP : House of The Holly (Atlantic 50014 - Mars 73)

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Les gens parfaits, ça n'existe pas.... tant mieux !

Rien ne va plus avec ce House.... Et pourtant, l'album est (une fois de plus) excellent, mais..... D'abord, y'a cette pochette : des enfants nus de dos (donc anonymes) qui gravissent une colline de rochers vers un hypothétique graal. Très complexe à réaliser (elle retarde de plus de 6 mois la parution du disque), elle passe mal auprès des associations puribondes à la con Us. Musicalement très diversifié, le disque se tient dans le sens où l'on retrouve toujours le fil conducteur : le style Led Zep.... et la révélation de l'immense talent de JPJ : le bassiste du Zep est, non seulement un grand musicien (aux claviers aussi), mais se révèle ici être un arrangeur hors pair (No Quarter) : il distille une ambiance de mystère lointain et subtil, une nouvelle marque de fabrique du groupe, qui ne sera enregistrée qu'après plusieurs écoutes attentives. Seulement voilà, le public se reconnaît mal dans ce kaléidoscope coloré. Il lui faut du brut, premier degré. L'album est mal perçu...

Les musiciens sont très déçus, car il leur a fallut fournir un travail énorme pour réaliser ce qu'ils pensaient être une oeuvre majeure. Ils se replient sur eux-mêmes dans la campagne anglaise qu'ils adorent (Headley Grange) pour travailler la suite tout en prenant leur temps.
Il faudra attendre 2 ans pour gouter à nouveau aux délices vinyliques du groupe.

- SP : Dancing Days / Over the Hills and Far Away (Atlantic 10328 Fra - 73)
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- SP : D'yer Maker / The Crunge (Atlantic 10377 Fra - 73)
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Physical Graffiti





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Swan Song - dist WEA 89400 - Fev 75 - double


Il faut posséder des moyens financiers considérables pour pouvoir s'affranchir d'une Major (en clair, faire ce que l'on veut....). Ils sont très peu à l'avoir fait (ils se comptent sur les doigts d'une main) : les plus connus sont les Beatles, qui, dès 66, créent Apple, laissant à EMI le soin de la distribution (le label n'ayant plus les moyens d'imposer quoique ce soit aux Fab', s'ils n'en veulent plus, ce n'est pas un problème, y'a preneur ailleurs.....). Les Stones l'on fait aussi, mais avec moins de réussite, puisque la création de Rolling Stones Records correspond à une période de nette baisse de régime du groupe (ils rentreront (à prix d'or quand même) dans le 'droit chemin' avec la signature EMI de Some Girls en 78). Les Sex Pistols également, mais pour des raisons différentes : personne ne voulait d'eux (sauf Barclay....) ! Et Led Zep ....

Les 15 titres de ce double concept-album, sont, à mon sens, ce qu'ils ont fait de mieux. La moitié a été mise en boite en 74, l'autre est issue de titres de la première période laissés 'en réserve' (quand on peut se permettre de se passer de 'Night Flight', c'est qu'on en a sous la pédale quand même ! Ce disque réunit tout ce que le Zep sait faire. Et il sait en faire des choses..... titres fabuleux (Night Flight, bien sur, mais aussi Custard Pie, In My Time Of Dying, Boogie With Stu, Sick Again (les percussions de Bonham là dessus....), Black Country Woman....), son ultra travaillé, créant un climat envoûtant très fort, magique diront certains, ruptures de style sans une seule déperdition de force .... le tout dans une cohérence d'ensemble, qui reste un modèle. L'un des 5 disques les plus extraordinaires que le Rock ait produit.


Immédiatement, après le désastre de 94, c'est la première galette que j'ai racheté .... Un jour de courage, il faudra que je récupère les autres.... après tout ce temps, sont-ils encore disponibles ?
C'est carton plein !!! Le ballon gonflé à bloc. Tournée Mondiale = succès fou jamais vu à l'époque. C'est du délire. La Zep Mania partout. Ventes du disque : prodigieuses ! Le Zénith !!! Jimmy Page a le droit à tous les honneurs. Led Zeppelin est le meilleur partout !

- SP : Trampled Underfoot / Black Country Woman (Swan Song SSK 19403 - 75)
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Et le temps des (très grosses) conneries arrive :

Cela commence par l'attitude incompréhensible de Madame Jones : elle s'éloigne, puis quitte définitivement le bassiste du Zep (embarquant, bien évidement au passage, les enfants....). John Paul Jones le prend extrêmement mal. Il ne comprend pas : que pouvait-il faire de mieux ? Son groupe est le plus riche de la planète (devant le Floyd) !

Il parle de tout foutre en l'air, et il faut des trésors de persuasion, de la part de son entourage pour l'empêcher d'accomplir un acte très grave et définitif. Pendant les 3 mois de support du disque aux Us, il était, comme le dira plus tard Robert Plant, 'un robot qui ne s'intéressait plus à rien'. De son côté, Jimmy Page, l'exceptionnel Jimmy Page, pour tenir le coup (JPJ lui est très cher et les tournées sont harassantes), s'adonne avec de plus en plus d'assiduité aux produits illicites. Ce qui, dans les premiers temps était insignifiant, devient un problème de plus en plus sérieux au fur et à mesure que s'accumulent les concerts. Certains soirs, il n'est pas en état de jouer (à Adélaïde par exemple, où il a fallut rembourser, sans compter la casse dans le Stadium....). De son côté (et ça c'est pas nouveau), Bonham continue de picoler (le plus souvent avec son grand pote Keith Moon ....). Tout cela fait hurler Robert Plant, bien loin de s'imaginer que la plus grosse connerie, c'est lui qui va la faire.....


Ca se passe à Rhodes en août 75. Vacances et repos bien mérités en famille au soleil. Robert fait le fou fou au volant de sa puissante automobile.... Et faire l'idiot sur les petites routes escarpées de montagne en Grèce.... ça ne pardonne pas ! Je sais de quoi je parle. J'en garde un souvenir particulièrement cuisant du côté de Spartes en 85.... Une gamelle qui aurait pu se terminer vraiment très mal....Perte de contrôle de la moto dans un virage (macadam fondu + aucune protection = direct hôpital Madame brûlée au coude, aux genoux, à d'autres endroits aussi ! Putain, s'il y avait eu quelqu'un en face, je ne serais pas en train d'écrire ces lignes....) Là, ça craint vraiment : Maureen, l'épouse de Robert est très salement amochée, il faut plusieurs transfusions pour sauver sa vie. Robert est cassé grâve de partout....

Robert est out. Il est contraint par le corps médical (et par son corps tout court....) d'arrêter Led Zep. Cet évènement marque un coup d'arrêt dans l'exceptionnelle ascension du ballon, qui se voit remisé quelque temps, pour opérations de maintenance lourde.
Les médecins préconisent une vie calme et au grand air, sans tumulte. L'île de Jersey serait bien. Jimmy, déjà affecté par les malheurs conjugaux de son ami JPJ, prend conscience du malaise : si cela continue comme ça : Adieu le Zep. Il décide de se prendre en main (cure de désintoxication) en rejoignant Robert, accompagné de John Bonham à qui les toubibs ont conseillé de mettre fermement la pédale douce du côté du bar..... John Paul Jones n'est pas concerné (il est le seul à être en bonne santé physique...), et, de toute façon, il est introuvable.

C'est à Jersey que sera conçu Presence.



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- C'était comment ?
- Frappes !

- 7th LP : Presence (Swan Song Atlantic / WEA - Mars 76)
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A la Nouvelle Orléans, JPJ s'emmerde..... Il se rencarde où sont les autres (toujours à Jersey....) et revient avec des chansons. Une évoque son mini exil : 'Royal Orleans' (l'hotel où le groupe descend lors des séjours en Louisiane). Son retour est une bénédiction.... Pas besoin d'être très subtil pour comprendre le thème du disque : le groupe, après ses déboires, cherche des refuges. La Famille, c'est pas mal ça ! L'album sonne noir quand il évoque l'année passée 'Hots On For Nowhere' 'Nobody's Fault But Mine' (aucune équivoque Robert, vraiment aucune), mais se montre aussi plein d'enthousiasme en sonnant moderne 'Achilles Last Stand'. Bon accueil général de la Presse et du Public. Ca va. C'est du très bon Led Zep .... manque le génie. C'est aussi le dernier grand disque du groupe.

Malheureusement, l'affligeant Tea for One annonce la suite.....

- Live : The Songs Remains The Same (Swan Song WEA 89402 - 76) double
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Long, chiant, poussif, redondant. Ce Live est dramatique !

Le pire : le fils de Robert, Karac, décède d'une infection gastrique en 77.

- 8th LP : In Through The Out Door (Swan Song - Août 79) Enregistré en Suède dans les studios d'ABBA.
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Le titre de l'album est une allusion complexe des problèmes du groupe vis à vis de la montée en puissance du Punk, qui lamine tout sur son passage, et qui renvoie au clou ce genre de groupe. Plusieurs traductions possibles : 'Vaut mieux rentrer par la porte arrière' (contourner le problème) est ce que j'ai compris. D'autres ont vu autre chose : 'Vous en reviendrez...'.

Quoiqu'il en soit, tout le monde est unanime sur un point : le Zep est désormais incapable de sortir quelque chose de neuf de vraiment excitant. Tout ce qu'il y a la dedans a déjà été entendu (en beaucoup mieux).

- le 25 septembre 80, John Bonham (32 ans), qui ne s'est jamais vraiment séparé de ses vieux démons, s'enquille baby vodka sur baby vodka avant de s'effondrer, il ne s'en relèvera pas ! Le groupe non plus !

Groupe d'Anthologie Anglais (Londres)

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