jeudi 10 mars 2011

Dysenthry - Betty Burp Maccandless interview


Après le texte massacreur de présentation du premier album (texte qui m'a valu pas mal d'ennuis), il me fallait resservir le couvert au titre de l'eminente parution du second opus. Bien qu'assez peu friand de la censure et des geoles systématiques de ceux qui croient penser pour Moi, je me suis donc mis dans la caboche d'avoir un tête à tête avec la chanteuse dudit combot nauséabond. Une expérience à haut risque dans la mesure où le dernier serveur où elle a sévi a implosé comme par enchantement... Mission Impossible donc ?

Elle m'a bien fait poireauter, et puis un beau matin froid, de très bonne heure (9h40), rendez-vous en live, t'as interêt à être d'attaque, et tac, Betty est apparue, a répondu à mes nouvelles interrogations, et s'est tirée aussi sec vers d'autres répets anonciatrices de sets avaible, entre autre, dans toutes les bonnes maroquineries.





PLUS NEAT; TU MEURS!!!











1) Betty bonjour...à l'aube de la sortie de ce nouvel EP, un an jour pour jour après l'album, que s'est t-il passé pour le groupe en 2010 ? Et puis, j'aimerais en savoir un peu plus sur ce nouveau disque, aussi.

2010 pour Dysenthry : eh bien tout d'abord, bien sûr, l'année du premier album : "Insanité Nationale", qui réunissait tous les titres majeurs depuis la création du groupe, et achevait de fonder notre identité. Ensuite, le "Kontesta'tour", tournée un peu partout en France, histoire d'aller balader notre message et nos CD et de continuer de rencontrer des gens et des groupes qui partagent nos visions des choses.



Betty1
Un problème avec la digestion du rouge Pinard, Président ?
Trop Pop ? Pas assez Bling ?



2) Peux-tu raconter l'histoire de Dysenthry ?

L'histoire de Dysenthry, en quelques mots : au départ il y a Riot Boy et moi, et puis des copains, et pas mal de musiciens qui vont partager notre route provisoirement de façon plus ou moins longue et plus ou moins intense, jusqu'à ce qu'on en arrive à notre formation d'aujourd'hui, avec Lilian, Mephisto et Pilou (par ordre d'ancienneté). On peut situer la "naissance" en 2007 mais alors ça n'en était vraiment encore qu'à des balbutiements qui ne nous auraient jamais laissés imaginer la suite. Trois accords de guitare, une boîte à rythme, un texte pourri et un riff miteux, une blague de copains. Puis on s'est aperçu que ça nous plaisait de faire ça et on s'est pris au jeu. Et comme on connaissait pas mal de monde dans la musique on en est venus tout doucement et tout naturellement à faire des petits concerts, et puis à diffuser nos titres sur Internet. Un tournant important aussi : l'élection de Nicolas Sarkozy au pouvoir en mai 2007. Ça nous a fait redoubler de rage et d'envie de secouer les consciences.



3) Musicalement parlant, penses-tu rester dans le rentre-dedans, style caractéristique propre à Dysenthry, ou t'ouvrir à d'autres horizons ? On voit une ballade sur la vidéo....

Dysenthry rentre dans la catégorie "punk", c'est-à-dire pour nous un melting-pot de rock alternatif et chansons à textes, du moment que l'ensemble est "engagé". Mais par exemple Méphisto et Pilou viennent du métal, Riot a de fortes influences blues et moi au départ je chantais...du jazz (!). Après on ne s'enferme pas dans une étiquette, mais je pense que ce qui fait l'identité de Dysenthry c'est quand-même le côté provoc' et dynamique.

Dysenthry demo
DEMO SANS REMEDE
demo 21 titres de 2009

4) Il se passe quoi en ce moment à Rouen ?

En ce moment à Rouen il ne se passe rien. Il se passe des choses sur terre, et dans la tête des gens qui veulent qu'il se passe des choses. Les lieux ne veulent rien dire. Je sais qu'il y a un attachement à cette ville de la part des gens qui y ont vécu les années musicalement florissantes des années fin 70 et 80. Mais franchement, aujourd'hui, on voit surtout des bars à concert qui ferment, des grosses salles à fric qui ouvrent, des voisins qui se plaignent du bruit et des rondes de flics. Et puis on n'a pas le droit de fumer dedans ni de boire dehors. Du coup ça donne envie de migrer en Belgique, ou bien d'écouter des disques chez soi. Y a encore la solution des concerts sauvages, mais c'est chaud. Nous on ruse avec nos "Contre-terrasses du jeudi" par exemple.


5) Il se dit ici et là que la tournée d'été serait supportée par un groupe très connu (Led Zeppelin?)... confirmes-tu cette rumeur ?... peux-tu nous parler de vos futurs concerts ?

Y a pas de groupe "très connu" dans le monde du punk. Enfin je sais que ce n'est pas l'opinion majoritaire, parce-que tout le monde pense aux Sex Pistols ou ce genre de trucs. Ça dépend bien sûr de la définition qu'on a du punk, et il y en a plein de différentes. A part peut-être Joe Strummer, pour moi un punk "connu" n'est pas un punk, parce-que je pense que l'essence du punk c'est de refuser le succès et l'argent. C'est notre ligne de conduite à nous, ça ne veut pas dire qu'on juge les autres, mais nous on ne veut pas se faire un centime avec Dysenthry par exemple. On ne vend pas nos CD, et on n'accepte que le défraiement pour l'essence quand on joue. Je respecte beaucoup des groupes un peu "phares" comme les cadavres par exemple, qui ont eu un succès certain, mais sans prendre la grosse tête et se laisser corrompre par la gloriole.

6) Tu fais quoi après l'école ?

Après l'école? Je m'en vais répéter...






2 mois d'attente, 10 minutes d'interview...
Et voilà, c'est fini, elle est partie....



BON POUR LA CASTRATION











Dysenthry - Castration par Mkeupon




Copyright L'Illustration Musicale mars 2011 / Betty Burp Maccandless - Dysenthry.

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